mardi 26 février 2013

Brèves de voirie


Même si on l’a déjà constaté à maintes reprises dans ce blog, l’absurdité de certaines mesures de voirie publique sont consternantes en soi et … horripilantes pour l’automobiliste qui a le net sentiment qu’on se moque de lui.

Un exemple entre mille : en plein centre de Nice, rue de Chateauneuf, a été érigé sur cent cinquante mètres environ un petit muret de protection d’une voie manifestement destinée aux deux-roues (même si la signalisation adéquate n’a pas encore été installée). Singularité : pourquoi sur cette portion précisément et non pas sur toute la longueur de l’artère soit environ 800 mètres ? Il n’existe, en effet, aucune particularité ou danger particulier qui justifie cette protection aussi limitée qu’étrange. Du reste, les principaux intéressés n’ont rien compris à l’affaire puisqu’ils continuent de circuler en dehors de cet espace qui leur est réservé !

Le résultat de cette expérience est pourtant simple. Il prive pour rien les automobilistes niçois d’une vingtaine d’emplacements de stationnement. A cet endroit, il n’existe pas de parking public. C’est un inconvénient tellement notoire à Nice que la municipalité est en train de prendre des mesures d’urgence comme l’instauration de « parkings relais » qui font un peu figure de pansement sur une attelle. Cela signifie en tout cas que, faute de pouvoir se garer, l’automobiliste, qui n’est pas forcément un touriste oisif, finira par laisser son véhicule n’importe où en désespoir de cause : passage piétonnier, double file, etc. Ce qui autorisera les responsables de la voirie municipale, de concert avec  les forces de l’ordre, à fustiger ces « irresponsables » ou encore ces « mauvais automobilistes ».

De qui se moque-t-on ? Dans ces mêmes colonnes, nous avons récemment loué les édiles niçois pour avoir installé un système plutôt intelligent de verbalisation des infractions de double file. Mais encore faut-il que le conducteur de bonne foi et respectueux de l’ordre comme des règles ait une chance, fût-elle infime, de pouvoir trouver une place. Encore faut-il qu’on ne lui complique pas la vie stupidement par des mesures qui ne peuvent contenter, dans le meilleur des cas, que leurs inspirateurs. Il est à gager que ces derniers ne connaissent pas le moindre désagrément en matière de circulation et ne risquent pas grand-chose en fait de verbalisation.

Deuxième exemple qui n’a rien à voir avec le premier : à Sainte-Geneviève, commune du Nord de la France, sur la N1 en direction d’Amiens existe un feu tricolore bien curieux. Ce feu passe quasi instantanément du vert au rouge et ne produit qu’un clignotement furtif à l’orange. Les services locaux de voirie sont depuis longtemps informés de ce dysfonctionnement mais n’ont guère eu le temps à ce jour d’y remédier. Peut-être d’ailleurs n’ont-ils pas jugé utile de le faire. Toujours est-il que les riverains connaissent bien cette particularité locale et s’en méfient en conséquence. Ils en arrivent même parfois à attendre au feu vert et à ne démarrer en toute hâte qu’à la fin du feu rouge. Ce n’est pas forcément le cas des gens extérieurs à la localité ou des « étrangers » qui tombent inévitablement dans le panneau… et se font impitoyablement verbaliser, retrait de 4 points du permis par-dessus le marché. Un de ces automobilistes grugés est passé devant le tribunal de police et a eu l’impudence de se plaindre de cette situation plutôt insolite. On lui a presque ri au nez tout en lui assénant cette réflexion de bon sens : « Je ne veux rien savoir. Un feu rouge grillé est un feu rouge grillé ! » Une chose est sûre. Ce n’est pas avec ce « bon sens » qu’on renforcera le civisme des conducteurs. Bien au contraire, même.

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