mardi 26 février 2013

Les dessous de la mode



De droite comme de gauche, nos édiles municipaux ne semblent jurer que par les aménagements urbains. Et par la vulgate d’un politiquement correct qui condamne les automobiles et les bannit des centre ville. Bien sûr, ces fariboles que sont les multiplications de tranchées dans nos rues, synonymes d’encombrements supplémentaires, l’édification de murets délimitant voies de bus ou pistes cyclables ou encore l’implantation de piquets ou de grilles sur les trottoirs ont un coût. Mais qui s’en soucie ? Ce sont les contribuables qui, encore et toujours paient l’addition sur leurs feuilles d’imposition locale, pour la plus grande gloire de leur maire.

On ne se souciera pas non plus de savoir à qui ces travaux de grande envergure peuvent profiter. Pourtant, combien de responsables de BTP ont fait leur fortune sur ces aménagements , avec des factures de plusieurs centaines de millions d’euros ! On se contentera de rappeler à l’automobiliste parisien que l’implantation d’un seul piquet de stationnement coûte entre 100 et 130 euros tandis qu’une grille « losange » revient à la modique somme de 500 euros…

Qui se soucie également de l’absurdité liée à la plupart de ces travaux ? S’agissant des voies de bus, les murets de protection sont infranchissables. Il suffit, par conséquent, qu’un seul véhicule autorisé tombe en panne sur une de ces voies pour tout bloquer. Sans compter que ces voies sont souvent bloquées par des véhicules de livraison ne pouvant manifestement s’arrêter ailleurs. Sans compter que ces voies sont aussi interdites aux déménageurs qui ne savent où aller. Sans compter que … la liste est aussi infinie qu’est légère et insouciante la réflexion des esprits illuminés qui ont conçu de tels travaux.

Il y a plusieurs semaines, j’avais eu l’occasion de dénoncer l’aménagement à Nice d’une voie pour cyclistes sur une portion d’une artère, sans la moindre rationalité. Peu après, avaient été installées des caméras de vidéo-verbalisation. Aujourd’hui, on peut constater que l’accès de ladite voie pour cyclistes est condamné par des plots … De qui se moque-t-on ? Quel a été, pour le contribuable niçois, le coût de cette construction inutile ? Quel en est le bénéfice du point de vue de la circulation urbaine ?

Ce sont là, de toute évidence, des interrogations frivoles de même qu’est sûrement populiste l’interrogation sur le projet de fermeture des voies sur berge de la Seine à Paris. C’est bien connu, tout ce qui ne relève pas du politiquement correct est populiste voire poujadiste. Pourtant s’est-on seulement interrogé sur ce que deviendraient ces installations devant être implantées à prix d’or par la mairie de Paris en cas de crue de la Seine ? M. Delanoë et ses amis veulent faire une fête de Paris. Mais la fête a un coût de plus en plus exorbitant. Et de plus en plus indécent en ces temps de crise. Les SDF qui campent non loin apprécieront comme il convient ce sens de la fête. Les automobilistes qui viennent chaque jour de banlieue pour venir travailler dans la capitale – même si cette considération peut paraître triviale – apprécieront également.

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